Jack Hemrit, journaliste parisien, passionné par Ernest Hemingway, apprend la mort d’un fils de l’écrivain dans des circonstances aussi tragiques que ridicules puisqu’il est décédé dans une prison pour femmes de Miami, travesti, ivre et hurlant des obscénités. Avec en toile de fonds son couple qui se désagrège, Jack Hemrit mène l’enquête pour comprendre les grandeurs et décadences de la famille Hemingway. Curieusement, ce travail le mène sur les traces de ses grands-parents qui ont croisé la vie des compagnes successives de l’auteur américain pendant la guerre d’Espagne.
Écrit dans un style très familier, ce livre entremêle de façon un peu confuse les biographies du journaliste et de son sujet d’étude. Les aficionados d’Hemingway en découvriront des aspects peu reluisants, mais non vérifiables, entre misogynie et égoïsme. Certains lecteurs pourront apprécier le journaliste à la dérive, sur un plan sentimental et psychologique, qui fait preuve par moments d’un réel humour, absent dans Les enfants rouges (NB janvier 2002) tandis que d’autres seront rebutés par le caractère improbable du récit.