En l’absence d’une datation précise (entre 1970 et fin 1990), l’éditeur choisit une présentation thématique de trente-six textes inspirés par des expériences personnelles de l’auteur (souvenirs d’enfance ou sujets d’actualité). La première partie rappelle son credo : la nécessité de remplacer l’amour de l’homme par l’amour de la Nature. Elle formule le voeu que « tout ait droit à la résurrection et au ciel final ». L’homme, dans son désir orgueilleux d’appropriation, remplace sa capacité d’émerveillement, les sentiments de compassion, de fraternité, par un consumérisme stérile. La seconde partie constitue un manifeste virulent contre la souffrance animale sous toutes ses formes : élevage, abattage, expérimentation… Proche des conceptions naturalistes de Thoreau, Anna Maria Ortese se montre pessimiste. Dans la forme, son style baroque, exalté, peut faire sourire, mais ses positions trouvent un écho de plus en plus favorable. Un questionnaire destiné aux écoles est révélateur de sa vocation éducatrice en la matière. (A.-C.C.-M.)
Les petites personnes : en défense des animaux et autres récits
ORTESE Anna Maria