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De lui et d’elle (« la petite », comme il la nomme), en dehors du peu de choses mêlées qui affleurent au cours du récit, l’on sait seulement qu’ils se sont aimés, puis quittés, sans jamais se perdre de vue. Autrefois écrivain brillant, il est maintenant dans une maison de retraite, la mémoire perdue. Quant à elle, l’auteure et narratrice, d’abord exilée dans une île des Antilles avant de revenir dans son pays de Loire, elle va et vient, d’un endroit à l’autre, pour le revoir…
Après L’Emprise (N.B. oct. 2006), texte-confidence sur l’enfance, ce livre est le plus intime de tous ceux qu’a écrits Michèle Desbordes. Tantôt adresse à l’homme aimé, tantôt remémoration ou compte rendu de l’instant, c’est une oeuvre où tous les fragments dispersés du temps sont réunifiés grâce à une écriture polyphonique très maîtrisée et à l’ampleur insistante du phrasé. Magnifique.