Après La vie sans lui (N.B. mars 2000), écrit à la disparition de son compagnon, et La mélancolie des fanfares (N.B. avr. 2007), le neuvième tome du journal de Pascal Sevran reprend ses thèmes favoris : la vie nostalgique dans la grande et belle propriété de Morterolles, les amis discrets qui se relaient pour combler sa solitude, les appels téléphoniques de ses relations politiques et médiatiques. En 2007, ce sont « du 31 mars au 1er août, des pages et des nuits blanches », puis il reprend la plume et évoque, avec pudeur, ses longs mois douloureux à l’hôpital, la compétence des médecins, leur dévouement et la gentillesse du personnel soignant. Ces derniers textes un peu désabusés, au style élégant, laissent entrevoir une personnalité attachante et sensible qui ne veut pas ennuyer au spectacle de sa maladie et une certaine force de caractère qui répugne à mettre des mots sur son angoisse de la mort.
B.T. et A.Ba.