Les petits de la guenon

Dans un quartier de Dakar, un vieil homme sentant la mort approcher décide d’écrire à son petit-fils émigré depuis de nombreuses années au pays des Toubabs (des Blancs). Dans ces carnets, passant d’hier à aujourd’hui, il lui parle de sa vie, de leur famille, de l’histoire du pays. Il dénonce ceux qui ont ruiné le Sénégal et nomme les modèles dont il faut retenir les leçons. Et quand le vieux sage s’éteint, la continuité du récit est assurée par un vieux fou…

Les anecdotes tristes ou drôles, les portraits expressifs dessinent une chronique très vivante de la vie à Dakar. Mêlant réalité et imaginaire, l’auteur met l’accent sur la transmission du savoir et de la mémoire, cherche à rétablir un pont entre les générations. Il le fait dans une langue alerte, imagée, où l’on perçoit l’écho des voix familières. Derrière la fable – la métaphore du singe qui imite –, apparaît un roman engagé, trop long et décousu, qui appelle les Africains à affirmer plus fort leur identité.