Les pigeons du Luxembourg

À l’occasion du salon de l’agriculture, la famille Gosselin au grand complet quitte sa ferme pour quelques jours, direction Paris. On vit dangereusement sur le boulevard Montparnasse : circulation insensée, bruit assourdissant, c’en est trop pour nos campagnards. Le jardin du Luxembourg leur offre un espace de calme relatif et Manon, qui avait quitté ses pigeons provinciaux à regret, y trouve leurs cousins de la ville qu’elle va vite « mettre dans sa poche » .

 Dessins au trait noir et délié pour l’ensemble, seule la robe bleue de Manon la signale au lecteur : l’album est illustré avec sobriété et efficacité. Sur deux pages, les scènes, aux nombreux personnages, sont vivantes et gaies : on ne s’ennuie pas dans cette famille simple et bon enfant. Comme en contraste, le texte, lui, est bref et narratif – un peu trop même  : au lecteur adulte d’enjoliver l’affaire. Heureusement, mais tardivement, l’astuce de la coquine Manon vient mettre un peu de piment dans l’album.