Les plus vieux de la classe

Une école africaine de nos jours au Kenya. Dans la cour, un vieux, tout seul, sous le regard goguenard de l’ensemble de l’école : c’est un homme, père de famille qui a eu la possibilité de retourner à l’école pour apprendre à lire et à écrire. Son rêve : devenir policier. Avec John, un gamin de la classe, s’établit peu à peu un échange, et quand Zéfania, le vieux, est absent, John va lui porter son travail au village. Mais un jour, Zéfania s’absente définitivement.

John raconte cette année scolaire en compagnie de cet inhabituel voisin de classe qui aura marqué sa vie d’enfant. Ressorts, motivation et tempéraments des enfants, décrits par petites touches intéressantes, semblent bien proches de ceux des écoles européennes. Pourtant s’y révèlent aussi les problèmes spécifiques de l’Afrique : alphabétisation des campagnes africaines, choix difficiles des jeunes qui doivent parfois retourner travailler la terre. La saveur des noms exotiques, mi-anglais mi-africains, et du langage imagé qui chante, n’exclut pas quelques bons sentiments, mais ces couleurs sont justes. La jovialité des expressions renforce le dépaysement et procure un vrai plaisir de lecture.