Samuel, jeune garçon imaginatif et intelligent, tente, ce soir du 28 octobre, d’anticiper les réjouissances d’Halloween. Mais chez les Abernathy, on lui ferme la porte au nez. Par le soupirail, il assiste à une étrange cérémonie, suivie d’événements inquiétants. Tapie derrière les portes de l’Enfer, une armée de terrifiants démons au service du Mal Suprême attend une occasion d’envahir la Terre. Aidé par son courageux teckel et par un démon pas si méchant que ça, Samuel tente d’arrêter la redoutable apocalypse déjà en marche. Rassurez vous : les démons, singulièrement inefficaces (mais aussi, quelle idée d’envahir la Terre le soir d’Halloween ?), se heurtent au flegme et au pragmatisme britanniques. John Connolly, après le succès de son premier livre pour la jeunesse, récompensée par des prix, propose une pochade fantastique plus drôle qu’effrayante. Le ton est faussement naïf, l’humour british de cet auteur irlandais, de rigueur, la narration bourrée de notes en bas de page digressives et farfelues (peut-être davantage destinées aux plus grands). Malgré quelques explications complexes sur les trous noirs, quelques longueurs dans les descriptions des monstres et un léger déjà vu, l’action est bien menée et le roman devrait séduire les collégiens.
Les portes
CONNOLLY John