Dès 1721, Walpole représente le parti whig au Parlement, devient l’interlocuteur privilégié de George Ier. À partir de William Pitt, l’homme désigné prévaut sur les autres ministres, ses initiatives engagent Grande-Bretagne et Empire. Les mandats des cinquante hommes et deux femmes sont de longueurs variables. L’alternance joue entre whigs et tories puis entre libéraux, conservateurs et travaillistes depuis 1922. D’abord nobles et/ou riches, les candidats peuvent être ensuite roturiers ou modestes. Palmerston, Disraeli, Gladstone, Lloyd George, Margaret Thatcher, Tony Blair et, le plus grand, Churchill, tranchent parmi les diverses personnalités. Biographe reconnu (Caulaincourt : le confident de Napoléon, NB septembre 2012), Antoine d’Arjuzon brosse une galerie de portraits exhaustifs, évoque contextes historiques, politiques économiques et sociales, conflits mondiaux. Malgré quelques détails amusants, il accumule tant d’informations et d’itinéraires que certains événements se trouvent maintes fois répétés. Depuis la fin du XIXe siècle, la fonction a considérablement évolué vers un pouvoir de décision accru, pouvoir toutefois remis en question par les élections, tandis que la démocratie britannique améliorait sa représentativité. La densité du propos peut rendre la présentation instructive mais parfois rébarbative. (S.La. et B.T.)
Les Premiers ministres qui ont fait l’Angleterre : de William Pitt à Theresa May
ARJUZON Antoine d'