L’existence de Claude change brutalement quand sa compagne lui apprend qu’elle le quitte pour un homme plus brillant et « pour mener la grande vie à Paris ». « Il ne décolère pas… ». Peu après il rencontre à la terrasse d’un café Dominique, une jeune et ravissante inconnue. Bientôt les invitations se succèdent, très vite suivies d’un mariage puis de la naissance d’une petite Épicène. Que réserve le futur à ce trio ? Dans ce vingt-septième livre, Amélie Nothomb (Frappe-toi le coeur, NB octobre 2017) s’attaque à nouveau aux relations affectives entre époux et entre parents et enfants. Elle joue, avec une certaine habileté, avec les prénoms respectifs des protagonistes et avec des références littéraires qui expliquent le titre du roman. Prénoms dits « épicènes » car ils peuvent être portés à la fois par une femme ou un homme. Elle crée à l’envi des situations paroxystiques sur fond d’amour et de haine et l’ambiguïté entre les sexes apparaît en filigrane. Sont égratignés au passage le milieu bourgeois chic de certains quartiers parisiens et le monde de l’entreprise. L’écriture, souvent vive, permet une lecture facile de ce conte moderne soutenu par quelques maximes plutôt bien senties. (A.-M.D. et A.K.)
Les prénoms épicènes
NOTHOMB Amélie