Les promis.

KANG Eun-Ja

Deux étudiants japonais scellent leur amitié par l’alliance ultérieure de leurs enfants ; deux êtres sont ainsi promis l’un à l’autre avant leur conception. Takahito, sérieux, réservé, solitaire, est destiné à Yuki, pleine de vitalité, de curiosité, prête à contester. Le krach de 1929 attise, au Japon, le rejet de la modernité, le repli sur les traditions ancestrales ; le nationalisme expansionniste, militariste, a le vent en poupe. Takahito aspire à se sacrifier au grand Japon unifiant sous sa domination une Asie libérée des puissances coloniales. Passionnée de culture française Yuki prend ses distances et, mesurant combien ils se sont méconnus, elle vit sa vie, épouse un diplomate français.

Eun-Ja Kang, d’origine coréenne, habite la France depuis douze ans. Elle est titulaire d’un doctorat de littérature française et écrit en français, ce dont on peut lui rendre hommage. Mais l’histoire simpliste, des dialogues infantiles et quelques invraisemblances rendent décevant son second roman, après Le bonze et la femme transie (N.B. juil. 2003).