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L’effroyable épidémie ravage toujours la population, totalement abandonnée à son sort (Des pas sur le sable, LJA mai 2006). Plus l’activité du port augmente et plus le nombre des victimes croît. La maladie doit avoir un lien avec la conserverie appartenant à de Baronie, mais lequel ? Et le cauchemar continue : une nuit, des spectres surgissent des flots ; les villageois les suivent pour ne jamais reparaître. « Mille bignous ! », quelle sorcellerie y-a-t-il la dessous ? Yann et Irina lèvent le voile sur l’effroyable malédiction mais la guérisseuse disparaît laissant le jeune marin inconsolable… Vieux et malade, Yann achève son récit à Saint-Preux devant un caveau… Mais alors qui était Irina ?
Construit dans la pure tradition des contes fantastiques du XIXeme, le cycle est clos, le dénouement laissant bien sûr planer le doute. De la Bretagne aux Indes Orientales, envoûtements, vengeance et superstitions nourrissent le récit sur fond de révolution industrielle. L’oeuvre est servie par de superbes aquarelles, véritables tableaux : ambiance portuaire, côtes escarpées, landes désertes, ciels tourmentés et nuit épaisse propice à l’incursion de l’étrange. Une réussite incontournable.