La ravissante et brillante étudiante Nicole Werner est décédée dans un accident de voiture. Craig, son petit ami qui était au volant, revient l’année suivante sur le campus où ils résidaient. Encore très perturbé, rejeté de tous, détesté par « les soeurs » de la sélecte confrérie universitaire où vivait Nicole, il se sent pourchassé par son fantôme. Il la croise dans les allées de l’université, reçoit de mystérieux appels téléphoniques. Son colocataire Perry, troublé également par ces faits étranges, se met à fureter au sein du campus.
Jeune fille revenue d’entre les morts ou mystification bien orchestrée ? L’auteur se joue des apparences et oscille constamment entre l’enquête policière et le fantastique. Revenants, rumeurs inquiétantes, disparitions engendrent une curieuse psychose. Des jeunes filles, à l’image si pure, se livrent à des rituels secrets à l’abri de leur résidence. Laura Kasischke (En un monde parfait, NB décembre 2010) pointe les faiblesses de ces confréries élitistes, chères aux universités américaines, qui favorisent une arrogance malsaine. Le milieu professoral est épinglé avec ironie. Bien que quelques intrigues annexes lestent un peu ce roman imprégné d’une atmosphère morbide très bien recréée, le suspense est parfaitement mené.