Les ruines du ciel

BOBIN Christian

En toile de fond, l’abbaye de Port-Royal dont la rectitude morale séduit notre auteur. Dans de courts aphorismes ou notes, Christian Bobin guette les moindres manifestations de la divinité : fleurs, musique de Bach, livres ou souvenirs d’enfance au Creusot (Prisonnier au berceau, NB décembre 2005). Au gré de sa fantaisie, il s’abandonne à la poésie. Tout est prétexte à émerveillement, digression religieuse ou philosophique, mais aussi à quelques coups de griffe. Un domaine intérieur subtil mais touffu, livré dans une écriture hachée et une construction fragmentée. L’accès en est difficile finalement, tant dans la forme que dans le fond.