Cette chronique de la vie quotidienne Ă Peyregave (BĂ©arn) en 1942 prolonge celle du printemps 1939 contĂ©e dans Lâauberge des Charmilles (NB avril 2008). Depuis 1940, la ligne de dĂ©marcation coupe le village en deux : Marthe et ses enfants, Manon, vingt-trois ans, et Louis, vingt ans, sont confrontĂ©s aux tracas de lâOccupation, renforcĂ©s par la prĂ©sence de nombreux rĂ©publicains espagnols ayant fui Franco. MenacĂ©s, les Allemands demandent au maire de dresser des listes de suspects. Persistent, cependant, aventures sentimentales et soirĂ©es trop arrosĂ©es.  Quoique nĂ© en 1962, lâauteur traduit bien le climat de lâĂ©poque oĂč toutes sortes de rumeurs courent et oĂč dĂ©nonciateurs et hĂ©ros se cĂŽtoient, oĂč chacun se dĂ©brouille dans une vie rude, brutale et hasardeuse. Arrestations, dĂ©cĂšs et coups de thĂ©Ăątre pimentent un rĂ©cit attachant qui a, cependant, tendance Ă se disperser et se termine abruptement, laissant le lecteur sur sa faim. Que rassasiera peut-ĂȘtre ultĂ©rieurement une troisiĂšme chronique.
Les rumeurs du Gave
DECK Olivier