Les sabots fendus

En 1940, les Allemands occupent un petit village breton, près de Châteaubriant. La campagne vit au rythme des saisons, le chaudron de soupe mijote dans l’âtre, les lavandières battent le linge dans la rivière. Tout serait calme sans les allées et venues des soldats de la Wehrmacht. Deux enfants, P’tit Louis et Cadet Rousselle se font les observateurs. Le premier, fasciné par le second dont le comportement mystérieux l’intrigue, soupçonne un secret. Son ami est en effet mêlé à des actions contre l’ennemi mais chut… il sait se taire. Ce roman de terroir se déroule sur plusieurs années de la vie à la campagne avec son folklore des années quarante mais aussi son contexte politique tourmenté. L’auteur, enfant, a connu cette époque et cette région. Son livre fleure bon l’autrefois lorsqu’ il raconte la France profonde, n’hésitant pas à très longuement insister sur les détails et les expressions locales déjà remarqués dans Les Étoiles de Sion (NB décembre 2005). Les exploits des très jeunes résistants, bien que souvent invraisemblables, relèvent l’intérêt.