En 1980, à Londres, la belle Elise a rencontré et aimé une femme d’exception, la romancière Constance Holden. Elle la suit à Los Angeles, où se tourne un film tiré de son dernier roman. Mais, en Californie, Elise se sent perdue, bientôt trahie, son histoire d’amour se brise, elle fuit en avant. En 2017, à Londres, Rose, enfant sans mère, élevée par son père, cherche en vain ce qu’est devenue cette mère disparue. Son père, longtemps silencieux, lui donne le nom de Constance Holden, dernière personne à avoir vu sa mère.
Les deux destins alternent, à trente ans d’intervalle, comme dans Les filles au lion (Les Notes février 2017), les deux héroïnes se répondent, se ressemblent parfois : toutes deux ont perdu leur mère… Rose prend un faux nom pour approcher la romancière, d’où coups de théâtre et suspenses. Les thèmes de l’identité, de la maternité, de l’amour hétéro ou homosexuel s’entrelacent en une construction habile, des pages évocatrices et émouvantes vont voir Rose s’emparer progressivement de son passé pour agir sur le présent. Comme dans la dernière œuvre de la romancière, la fin est ouverte, l’espoir est là, après la souffrance. (E.B. et A.Be.)