Dans une ferme norvégienne, Edvard vit et travaille dur avec un grand-père mutique et aimant, depuis la mort accidentelle de ses parents en France alors qu’il avait trois ans. Il ne sait pas grand-chose de ce drame, ni de la vie de ses parents, ni de celle d’un oncle mystérieux, ébéniste de génie. À la mort du grand-père, il part à la recherche du passé, de ses origines, sur une île désolée des Shetlands et sur les champs de bataille de la Somme, ravagés par la guerre de 14/18, où s’est produit l’accident.
Les nombreux fils de l’intrigue romanesque se nouent de plus en plus serrés, de l’occupation de la Norvège par les nazis à la Résistance française, du commerce international du bois à un salon de coiffure des Shetlands, de la guerre des tranchées aux camps de concentration… Tout cela avec un luxe de détails techniques, historiques ou simplement descriptifs. On s’y perd parfois, on fatigue un peu, on sourit de tant de hasards heureux. Cependant, le narrateur est attachant, la quête d’un fabuleux héritage aiguillonne l’attention, les tempêtes et le vent secouent le lecteur qui en apprend beaucoup sur la Norvège et les secrets du bois (M.W. et M.Bo.)