Scènes de sorcellerie, envoûtements au Nigéria : de naïves jeunes filles tombent dans les filets d’un gang qui alimente en jolies Noires les bordels sordides de Barbès. À Paris, dans le XVIe arrondissement, le « tueur des parkings » a choisi sa prochaine victime, qu’il va violer et assassiner. Dans le quartier de la Goutte d’or, on découvre dans un squatt les corps démembrés de deux jeunes Africains albinos. Trois enquêtes entremêlées pour le commissaire Ludovic Mistral de la brigade criminelle et son équipe, plongés dans les plus glauques des juteux trafics entre l’Afrique et la France. Jean-Marc Souvira (Le vent t’emportera, NB juillet-août 2010), commissaire divisionnaire, est toujours en activité. Son récit traduit fidèlement le travail quotidien des policiers et leurs états d’âme. La traversée de l’Afrique par de pauvres filles innocentes jusqu’à Paris donne un aperçu de leur avenir… Le violeur et ses obsessions morbides créent une atmosphère tendue, haletante. En revanche, les scènes de mutilations et de magie, d’un réalisme sordide, peinent à émouvoir. Meurtres et rituels sont prétexte à de longues digressions sur les pratiques du vaudou et les croyances qui les inspirent, qui semblent relever d’autres temps et d’autres lieux. Ce roman, pourtant original et dépaysant, manque de souffle. (V.M. et D.A.)
Les sirènes noires
SOUVIRA Jean-Marc