Les socquettes blanches

CUVELLIER Vincent, PICHARD Alexandra

D’un côté les filles, très filles, uniformément filles ! De l’autre les affreux-jojos, très jojos mais pas si affreux qu’ils voudraient l’être. Tout les sépare : milieu, éducation, relations sociales, présent et avenir. Mais quand de vilains bulldozers viennent troubler leur rivalité de « bonne guerre », les deux gangs ne font plus qu’un et c’est pour leur bonne cause que les « béni-oui-oui » et les « t’are ta gueule à la récré » affrontent l’adversaire .

 Présenté comme un album, ce livre est une super bonne lecture. Le texte replonge dans la France des années 50, façon Guerre des boutons d’Yves Robert. À deux voix alternées, les « Thérèse » et les « Tatave » déroulent sous nos yeux, qui en pleurent de rire, un monde franchement rétro qui pourrait passer pour une parodie s’il ne représentait la vraie enfance de certains petits Français aujourd’hui grands-parents. Bien dans le ton et le temps, les illustrations – couleurs un peu passées, formes un peu rigides – mettent en scène des personnages malicieusement campés. Seul le contexte historique et ses allusions risquent d’échapper aux plus jeunes.