À cinquante-sept ans, le narrateur fait un retour sur lui-même en partant seul vers le Cap Cod où doit se dérouler le mariage d’une amie de sa fille. Les liens qui l’unissent à son épouse depuis trente-quatre ans se distendent, sa mère, veuve et retirée dans une maison de retraite, le harcèle au téléphone… et dans son coffre de voiture se trouvent les cendres de son père qu’il n’est pas encore parvenu à répandre dans un lieu propice ! La suite des événements le fera revenir sur beaucoup de ses certitudes.
L’auteur porte un regard clairvoyant sur les problèmes du couple et l’interférence des belles-familles (Un rôle qui me convient, NB avril 1998) ainsi que sur les relations parents-enfants (Le pont des soupirs, NB octobre 2008). Il donne corps à tous ses personnages en les dessinant sous différents angles, et décrit avec humour les scènes et les situations où il les place. Malgré les fréquents retours en arrière – parfois un peu déroutants – le roman se lit avec plaisir et démontre, à nouveau, le talent d’un auteur qui sait analyser avec finesse, tendresse et ironie les rapports dans une famille « presque normale » d’aujourd’hui.