Les souvivants

MOURIER Davy, COUR Édouard

Revêtu de son plus beau costume, Michel Martinez fait le plein de sa voiture. Mais l’essence gicle, le costume est fichu et de surcroît des rôdeurs s’en mêlent. Croyant trouver refuge dans une cabane voisine, il s’y retrouve ligoté et sommé par un certain Jean-Philippe de prouver qu’il n’est pas un zombie. De fait, les voilà assiégés par les morts-vivants, tandis que toute vie semble s’être éteinte autour d’eux. Commence alors une étrange confrontation avec l’hôte dont les tendances homosexuelles s’affirment. Entre rationnement, projection de films pour enfants et dialogues absurdes, la vie s’organise. Les choses se corsent avec le retour du chien Sucette, mordu et donc dangereux. Puis, tandis que Michel tente une sortie, survient une femme plutôt agressive.   Sans trop de surprises et sur fond d’homophobie, le scénario est surtout l’occasion de placer des calembours enfantins, des blagues sexistes et des récits scatologiques. Un dessin talentueux, en noir et blanc, force volontiers le trait pour se mettre au niveau du récit. Le tout peut offrir un exutoire aux adultes en quête de régression. Les dernières pages annoncent une suite dont la nécessité ne s’impose pas. (P.P. et E.B.)