Après une catastrophe, une organisation sociale segmentée s’est mise en place. Les Très Hauts dirigent. Les Hauts relaient et exécutent les décisions. Les Sustituts, ou Subs, considérés comme responsables du désastre, sont parqués et réduits en esclavage, tandis que des parias vivent en marge. Exceptés ces derniers, tous portent à la base de leur cerveau un implant qui décide de leurs connaissances. Tya, 14 ans, est une Sub; totalement ignorante, elle découvre pour la première fois le monde extérieur pour travailler chez un administrateur. Mais son implant dysfonctionne, elle apprend très vite, et décide aussi vite qu’elle doit libérer son peuple. Reg, le fils de l’administrateur, sensible à ses charmes, l’aidera.
On découvre progressivement cette société hiérarchisée (un classique de l’anticipation), guidés par Tya la narratrice, au début innocente et curieuse, puis audacieuse. Le mystère sur la nature de la catastrophe maintient un suspense efficace. L’originalité du roman provient de l’implant, qui apprend à la place de l’humain : pratique ! L’héroïne entreprenante, parfois agaçante, prend de l’assurance à une allure vertigineuse: c’est que le rythme est vif et les péripéties abondantes – trop? Bien que l’on agisse plus que l’on ne réfléchisse, quelques questions sur la connaissance, le bonheur et la liberté surgissent de temps à autres, façon Meilleur des mondes simplifié. Une aventure efficace, à suivre.