La première des quatre nouvelles est la plus longue. Wallis Simpson, à la fin de sa vie, clouée au lit est devenue sénile. Une sorte de dragon, mi-homme mi-femme, la harcèle pour lui faire retrouver la mémoire de son amour pour le duc de Windsor, mais les seuls souvenirs que retrouve la vieille dame sont ceux de son enfance, de ses deux premiers maris ou de son entrevue avec Hitler. Ce récit poignant par son réalisme ne peut laisser indifférent. Les autres nouvelles sont plus anodines : un père de famille quadragénaire fait le bilan désastreux de son passé, un soldat est-allemand s’enfuit en Russie après la chute du Mur, un bébé auquel des ailes ont poussé s’envole. On retrouve le thème du temps, leitmotiv du Jardin de la villa Molini (NB février 2001), la fatalité du vieillissement et la fin brutale de chacune des nouvelles. On ne peut qu’admirer l’écriture rapide et efficace de l’auteure tout en déplorant le pessimisme qui l’accompagne.
Les ténèbres de Wallis Simpson et autres nouvelles
TREMAIN Rose