Au tout début du XXe siècle, dans le Finistère Nord, Plougastel a abandonné la culture du lin, pour se consacrer à celle des fraises. La famille Le Gall, une des plus riches du hameau de Kerbiel, travaille dur et vend ses fruits jusqu’en Angleterre. Lorsque le Canada propose des terres aux immigrants, la fille aînée, Blanche, est tentée par ce changement d’existence et part, laissant sa jeune soeur et sa famille désemparée. Il semble qu’un lourd secret pèse sur les deux jeunes filles. Sauront-elles se retrouver malgré l’océan qui les sépare ?
Très attachée à la Bretagne, Colette Vlérick en explore un nouveau terroir ; son premier roman, La fille du goémonier (NB décembre 1998) avait beaucoup plu. L’atmosphère de ce bourg où chacun s’entraide, est solide et dur au travail, où traditions religieuses, familiales et festives tiennent une grande place et les terres vierges du Canada, où tout est à faire, où les émigrants s’efforcent de restituer un peu du savoir ancestral, tout est fort bien rendu, alors que l’intrigue est un peu mince. Un roman qui se lit agréablement.