Ă la mort de son petit frĂšre, Alam est inconsolable. Il ne comprend pas les explications des adultes qui parlent dâune Ăąme en voyage, de la fatalitĂ©. Alors son grand-pĂšre lui raconte la lĂ©gende indonĂ©sienne dâIbou Min’ : emportĂ©e par les eaux de la riviĂšre avec ses deux enfants, elle a rĂ©apparu avec un visage de femme mais un corps de tortue, protĂ©geant les enfants morts transformĂ©s en tortues. Sur lâĂźle dĂ©sormais, plus personne ne pĂȘche ces animaux, menacĂ©s de disparition. Mais le bruit court que des promoteurs veulent construire un centre touristiqueâŠ
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Clairement divisĂ© en deux parties, le roman aborde dans un premier temps le deuil vĂ©cu par un enfant qui a perdu un jeune frĂšre, thĂ©matique peu frĂ©quente en littĂ©rature jeunesse. Lâapaisement commence avec la lĂ©gende qui permet dâapprivoiser la mort et qui fait lâobjet dâun trĂšs bel album Ă©ditĂ© parallĂšlement (Ibou Minâ et les tortues de Bolilanga, analysĂ© dans ce mĂȘme numĂ©ro). Lâenfant protĂšge les tortues car il sait que lâune dâelle est son frĂšre. Cette responsabilitĂ© lâaide Ă surmonter son chagrin. La deuxiĂšme partie, le passage Ă lâaction, Ă un projet concret pour la prĂ©servation dâun patrimoine, reprĂ©sente une nouvelle Ă©tape dans le travail de deuil. La mĂ©thode mise en oeuvre peut paraĂźtre bien illusoire, mais le rĂ©cit est riche dâune culture et dâune rĂ©flexion sur la mort. Ă partir de 10-11 ans