Les Traîtres

1844. La péninsule italienne demeure une mosaïque d’États soumis à différentes souverainetés. En exil à Londres, Mazzini essaie de fédérer les divers élans nationalistes. Au cours d’une expédition militaire en Calabre, Lorenzo di Vallelaura, baron vénitien déserteur de l’année autrichienne arrache au bûcher la Striga, une « sorcière » sourde-muette. Mais, tombés dans un guet-apens, les insurgés-patriotes sont anéantis. Sauf Lorenzo qui, prix de sa liberté, va collaborer avec l’ennemi. Mêlé à trente années d’intrigues et d’attentats, il assiste à la naissance d’une nation. Giancarlo De Cataldo, magistrat reconnu pour sa connaissance des milieux criminels est également auteur de romans policiers et scénariste. Il met toute sa verve romanesque dans cette évocation du « Risorgimento ». Authentiques ou fictifs, les personnages pléthoriques constituent une galerie de portraits : aristocrates, bergers, prostitués, soldats, bandits, autant d’idéalistes, d’arrivistes, de héros, de dépravés. La lumière des uns côtoie l’ombre des autres et leurs trahisons. Le suivi de cette fresque historique, une épopée complexe écrite dans un style lyrique, échevelé et teinté de pessimisme, s’avère passablement ardu.