Revenant d’Inde où il vient de négocier un important contrat, c’est dans un Boeing que l’ingénieur marocain Adam Sijilmassi est frappé d’une évidence : il mène une vie absurde où tout va beaucoup trop vite. Et brutalement il décide de retrouver la sérénité et le rythme de vie de son père et de son grand-père ; il démissionne, sa femme le quitte et il va s’installer dans la maison familiale délabrée de son village natal ; là il ne fait plus que méditer et lire les textes des philosophes arabes anciens… mais les réactions de ses concitoyens sont inattendues. Fouad Laroui traite son nouveau roman avec la verve et l’humour qu’on lui connaît (L’étrange affaire du pantalon de Dassoukine, NB décembre 2012). Son héros lui ressemble : il a eu la même formation que lui (lycée Lyautey à Casablanca, puis école d’ingénieurs). Il tente une fois encore de montrer le fossé qui sépare la civilisation occidentale, technique et sophistiquée, des moeurs et de la mentalité d’un village marocain reculé. Le récit, un peu burlesque, est entrecoupé de passages en italique, empruntés à des auteurs anciens ou modernes, qui montrent la très vaste culture de l’auteur.
Les tribulations du dernier Sijilmassi
LAROUI Fouad