Un siècle avant la Déclaration d’Indépendance des États-Unis, Boston et New York sont sous domination anglaise, Québec et les territoires du nord sont français, les tribus indiennes prenant parti pour l’un ou l’autre. À Lachine, sur le Saint-Laurent, lorsque la famille Duchêne est décimée par une attaque nocturne, deux fils échappent au massacre et s’engagent dans des voies divergentes. L’aîné devient milicien, mais il est poursuivi par le souvenir du visage d’un homme qui aurait pu tuer sa mère. Le plus jeune n’a presque aucun souvenir ; audacieux, intelligent, guidé par une bonne étoile, il sera peu à peu intégré dans la société des notables à Québec…
L’histoire du Canada passionne cet auteur prolifique (Les amants du Saint-Laurent, NB janvier 2010). Avec un talent certain il reprend ici le fil de son discours amoureux sur les Acadiens, l’implantation française dans les terres jusque-là dominées par l’Angleterre en de lumineuses ouvertures sur des paysages et des civilisations dont il craint qu’elles ne tombent dans l’oubli collectif. Guidés par les héros des guerres de l’implantation française, nous suivons avec bonheur l’histoire des féroces rivalités entre les deux empires coloniaux à la fin du XVIIe siècle.