Lâhistoire, sâil y en a une, tourne autour de Mandex et de PĂ©tapernal et plusieurs autres personnages, la rue de Turbigo et quelques autres rues parisiennes. Les hĂ©ros appartiennent au milieu du recouvrement des dettes, mĂ©tier difficile, hasardeux, dont les ficelles et les techniques se rĂ©vĂšlent bien souvent dĂ©cevantes.
Â
Ă la maniĂšre d’un roman policier traitĂ© sur un ton narquois, lâintrigue est aussi farfelue quâon pouvait sây attendre quand on a lu Le revolver (NB aoĂ»t-septembre 2003) ; et le lecteur agacĂ© par la provocation du non-sens est souvent tentĂ© de fermer le bouquin. Mais il ne le fera pas, car il y a un style inimitable dans la description minutieuse des petites choses, des gestes Ă©vidents, de la banalitĂ© quotidienne qui rĂ©vĂšle un talent rĂ©el. Ainsi lâapproche inattendue dâAlain Sevestre conduirait-elle Ă la prĂ©cision dâune enquĂȘte de sociologie urbaine ?