Les trois caramels capitaux

MOURLEVAT Jean-Claude

AprĂšs une longue vie, assez honnĂȘte, il est arrivĂ©, confiant, devant saint Pierre, mais celui-ci ne veut pas passer sur ces trois caramels volĂ©s Ă  l’ñge de 7ans Âœ. Retour sur Terre obligĂ©. À sa deuxiĂšme mort, saint Pierre reproche au candidat d’avoir dĂ©noncĂ© ses camarades, le jour des caramels. ExaspĂ©rĂ©, il mĂšnera une troisiĂšme vie de dĂ©bauche, pour ĂȘtre enfin puni pour de vrais pĂ©chĂ©s. Mais cette fois, le chemin, ravinĂ©, descend Ă  pic et ça commence Ă  sentir le roussi.Au quatriĂšme passage dans la boutique de l’épicier, l’enfant confie sa peur et de l’enfer et de saint Pierre. « Quelle imagination » sourit monsieur Soupot. C’est elle qui suscite l’angoisse. Sage philosophe, il explique que bien se comporter rend la vie plus heureuse pour tous, et donner son opinion sur la mort comme Ă©tant la fin de tout n’engage que lui. L’absence de tout nom, exceptĂ© celui de l’épicier, renverra chacun Ă  ses responsabilitĂ©s. Une pochade pleine d’humour, oĂč les diables ont le coeur sensible, et les saints des faiblesses pour les voitures. (B.A. et L.-L.D.)