Après une longue vie, assez honnête, il est arrivé, confiant, devant saint Pierre, mais celui-ci ne veut pas passer sur ces trois caramels volés à l’âge de 7ans ½. Retour sur Terre obligé. À sa deuxième mort, saint Pierre reproche au candidat d’avoir dénoncé ses camarades, le jour des caramels. Exaspéré, il mènera une troisième vie de débauche, pour être enfin puni pour de vrais péchés. Mais cette fois, le chemin, raviné, descend à pic et ça commence à sentir le roussi.Au quatrième passage dans la boutique de l’épicier, l’enfant confie sa peur et de l’enfer et de saint Pierre. « Quelle imagination » sourit monsieur Soupot. C’est elle qui suscite l’angoisse. Sage philosophe, il explique que bien se comporter rend la vie plus heureuse pour tous, et donner son opinion sur la mort comme étant la fin de tout n’engage que lui. L’absence de tout nom, excepté celui de l’épicier, renverra chacun à ses responsabilités. Une pochade pleine d’humour, où les diables ont le coeur sensible, et les saints des faiblesses pour les voitures. (B.A. et L.-L.D.)
Les trois caramels capitaux
MOURLEVAT Jean-Claude