Cette version des Trois petits cochons, muette, passe par l’image. Le seul mot, « loup », représente graphiquement ce qu’il nomme et change de taille selon le déroulement de l’histoire. Chaque cochon est imprimé dans une couleur correspondant au matériau utilisé pour construire sa maison (jaune comme la paille, verte comme les branches, rouge comme les briques). Les maisons sont un assemblage de traits ou de ronds de couleur noire ; tandis qu’elles s’écroulent sous le souffle du loup, les cochons aux postures immuables sont représentés comme dans les charcuteries : à découper selon les pointillés ! Le troisième dans sa maison attend le prédateur qui tombe dans la marmite. Les dessins sont si parlants, que l’histoire elliptique se raconte toute seule – à condition, bien sûr, de connaître le conte. Quelle réussite !
Les trois petits cochons
RASCAL