Taana, Antoine, Anarcharsis : trois noms scellent un même destin, trois périodes cruciales d’une vie riche en rebondissements. Première vie, celle de Taana, foetus dans le ventre de sa mère : à travers elle, il vit l’esclavage ; d’elle, il reçoit l’histoire de ses origines et un mystérieux cryptogramme ; il vient au monde lors d’un horrible naufrage qui l’entraîne au fond de l’océan. Deuxième vie : un an après, repêché dans des filets, il est élevé par un homme solitaire dont il apprend tout, et qui se lance avec lui sur la trace du trésor. Troisième vie : dans cette quête obsessionnelle, il parcourt le continent américain du nord au sud, d’une case d’esclave aux bas-fonds des villes, au fond des mines ou des ports.
Tous les ressorts d’un roman d’aventure sont condensés dans ces vingt années mouvementées : naissance mythique, rencontre initiatique, quête de soi et des origines, attrait de l’or et poursuite d’une ombre. Sur fond de période historique foisonnante, flotte l’odeur du large et de la poudre… Le héros croise de multiples personnages évocateurs des grands romans d’aventure – Robinson Crusoé, Le dernier des Mohicans – et d’autres, plus réels, dont l’Histoire a gardé la trace, y compris celle de l’ancêtre au trésor.
L’écriture est belle ; mais le prétexte, quoique séduisant, ne parvient pas à fasciner et le récit s’éternise paradoxalement en péripéties convenues.