Trois filles de quinze ans, pensionnaires dans un couvent bavarois, s’ébattent au bord d’un ruisseau. Nous sommes en 1619. Passe un beau cavalier. Il a le coup de foudre pour la belle Margareta… Noble, destinée par sa famille à un brillant mariage, elle s’enfuit avec son Pragois protestant, dont la famille aristocratique, mais du camp adverse, l’éconduit en douceur. C’est l’époque de la guerre de Trente ans, avec sa peste, ses massacres atroces… Margareta survit, se marie à un homme plus âgé sans cesser de rêver à son Tchèque inconsistant mais si beau !
Dans un environnement aussi hostile, avec la contagion mortelle, les guerres de religion, les Suédois qui saccagent tout, la vie aventureuse de la belle Margareta semble miraculeusement protégée : pas le moindre bobo, pas de vrai déshonneur ! Mais l’atmosphère est bien rendue et l’héroïne, comme dans tous les romans de Charlotte Link (cf. Illusions mortelles, NB octobre 2006), a suffisamment de charme, de vigueur et de joie de vivre pour séduire.