Dans cet ultime tome de la série des « Allumettes suédoises », nous retrouvons Olivier à l’été 1944, là où nous l’avions quitté à la fin d’Olivier, 1940 (NB février 2003). Il est sergent maquisard en Haute-Loire, près de Saugues où vit sa grand-mère, et il apprécie la chaude ambiance du groupe. Confronté concrètement à un ennemi, à la mort, il est surpris de ses réactions. Sans avoir combattu, il participe au défilé victorieux après la libération du Puy. De caserne en caserne, jusqu’à sa démobilisation, il dresse des inventaires, établit des listes : on réorganise l’armée. À vingt et un ans, Olivier le poète, féru de Baudelaire, idéaliste et frondeur, regagne enfin Montmartre et réintègre l’imprimerie familiale. Les Trompettes guerrières sont très assourdies dans cette chronique de la France de la Libération. Le front est loin. C’est toute une époque que traduit très bien Robert Sabatier. Après les troubles, l’euphorie, le choc du retour des déportés, chacun aspire au calme. Justesse de ton, sens du détail et personnages attachants caractérisent ce roman agréable à lire.
Les Trompettes guerrières
SABATIER Robert