Les valises

LAURENT-FAJAL Sève

Sarah vit avec sa mère. Le silence règne dans la maison où la tendresse et l’amour ne se disent pas. Au cours d’une sortie de classe, Sarah visite Auschwitz. Dans une vitrine elle voit des valises sur lesquelles sont inscrits des noms à la craie blanche. Un nom la bouleverse, Levin. S’ouvre alors un chemin long et douloureux, au bout duquel elle perce un peu le silence qui entoure sa famille, sur laquelle elle s’interroge depuis toujours, et trouve la joie et l’amour dont elle a tant manqué.  L’adolescence face aux silences douloureux des adultes, quand il faut trouver la force de chercher à comprendre pour pardonner et apprendre à aimer. Les rapports de Sarah et sa mère sont bien décrits ; les interventions de Jérôme, son amour naissant, celle de son professeur bienveillant et de sa grand-mère surgie du passé vont l’aider à se réaliser et faire face aux nouvelles épreuves qui l’attendent. L’écriture inégale et désuète alterne des fulgurances au pouvoir d’émotion intense et des sentiments décrits dans un style plus banal. Cela nuit à la force du récit où les événements s’enchaînent un peu trop facilement et lui enlève une partie de sa crédibilité. (A.D. et M.T.)