À 18 ans, Benson Fisher entre à la Maxfielfd Academy, heureux d’en avoir fini avec les foyers d’accueil. Il découvre très vite qu’il ne gagne pas au change : grilles infranchissables, caméras de surveillance, règlement drastique et, pour le faire appliquer, répartition des élèves en gangs dont l’objectif est d’éviter aux leurs les sanctions. Il « suffirait » d’obéir pour bénéficier d’un régime de vie agréable, pimenté pourtant par d’absurdes brimades et jeux de massacre imposés par une invisible Hiérarchie. Benson comprend assez vite et à ses dépens. Mais peut-on s’évader d’un système aussi démoniaque ?
Un thriller ! Au rythme des incidents dramatiques qui rythment la progression du récit, des hypothèses du héros-narrateur et de leurs fréquents démentis, l’angoisse monte, efficacement dosée. Certes le thème n’est pas nouveau sur le terrain de la SF, entre Surveillance, Expérimentation sur l’homme, Hommes-machines et Huis-clos dévastateur. Mais on se laisse prendre. D’autant que des échos à l’Histoire, à la passivité des victimes entre autres, et une analyse juste de l’impact de la peur sur l’individu sous-tendent cette histoire menée efficacement. Le dénouement, ouvert, augure bien du deuxième volet de la série.