Les vermeilles

Jo, fâchée contre sa nouvelle famille, s’éloigne dans la forêt lors d’un pique-nique. La fillette croise deux lutins perchés sur des mini-poneys. Malgré leurs réticences, elle les suit jusqu’à leur village, peuplé d’êtres bigarrés. Les habitants préparent une expédition pour délivrer sept des leurs, prisonniers des geôles de l’empereur Matou, en profitant de la fête d’anniversaire de ce dernier. Jo sympathise avec Nouk et se cache avec elle dans la carriole. Elles concourent, sans le faire exprès, à l’échec de l’entreprise. Tous sont emprisonnés, sauf Jo qui échappe aux gardes et Maurice le renard. Comment délivrer tout le monde ? C’est un vrai roman sous forme de BD, avec moult découvertes, rencontres drôles ou étranges, quête et aventures. Les dessins sont jolis, fins, dans une dominante pastel douce, et les images de forêt donnent envie de s’y promener. L’univers parallèle auquel accède l’héroïne, après une traversée de tunnel symbolique, est intrigant, sorte de monde de contes de fées revu et corrigé, peuplé pour l’essentiel d’animaux anthropomorphes. Les vermeilles sont des poneys multicolores. L’ambiance est à hauteur d’enfant, avec des dialogues aux réparties qui sonnent comme la vie quotidienne, et des personnages attachants.  (M.D.)