Les vieux ne pleurent jamais

CURIOL Céline

À soixante-dix ans, Judith vit à New York. Veuve depuis un an, elle retrouve par hasard la photo d’un homme glissée par son mari dans Voyage au bout de la nuit de Céline. Bien que troublée par ce mystère, elle est entraînée par sa voisine, l’originale et imprévisible Janet, dans un voyage organisé dont elles reviennent déçues mais plus proches. Elle décide alors de partir pour la France, où elle est née, à la recherche de l’homme de la photo. Ballottée entre espoirs, regrets, souvenirs, elle essaie de surmonter un douloureux passé. Écrit à la première personne, ce livre analyse des sentiments que l’âge ne semble pas modifier malgré le temps et les événements de la vie. Les relations entre frère et soeur, mère et fille, sont décrites avec justesse malgré quelques longueurs. Dans un style littéraire et familier à la fois, l’auteur (L’ardeur des prières, NB octobre 2012) montre également une étonnante compréhension de la vieillesse et décrit avec empathie et humour deux femmes qui refusent de se laisser enfermer dans la dépendance et l’affadissement que la société impose aux vieux. (B.T. et E.L.)