Les trois jeunes femmes peintes par RaphaĂ«l tiennent-elles rĂ©ellement une pomme dans leur main ? Que dissimule NapolĂ©on, la main glissĂ©e sous son gilet dans le portrait de Delaroche ? Pourquoi ce pansement sur lâoreille droite de Van Gogh ?
De lâhumour, de lâirrĂ©vĂ©rence parfois⊠et les toiles classiques reproduites sur la page de droite sâoffrent Ă une lecture iconoclaste : les portraits sâaniment, les scĂšnes de genre aussi, dĂšs quâon imagine, page de gauche, ce qui sâest passĂ© lâinstant dâavant ! Une maniĂšre comme une autre dâattirer lâattention sur une quarantaine dâoeuvres du patrimoine. Lâeffet est inĂ©gal, plus ou moins comprĂ©hensible, plus ou moins drĂŽle. On peut reprocher Ă cette approche dâescamoter par le dĂ©tournement le contact Ă©motionnel direct avec le tableau. Mais, sâadressant Ă des enfants, lâessentiel nâest-il pas de raconter une histoire, de dĂ©poussiĂ©rer le « chef-dâoeuvre » inaccessible ou ennuyeux en donnant envie de tourner les pages, mĂȘme si lâoeil est impertinent. PrivilĂ©gier la rencontre, favoriser lâattention, tel est le parti pris renouvelĂ© par cet album.