En 1979, Thomas, fils de viticulteurs champenois, vient étudier à Paris et découvre à « La Porte Rouge » l’effervescence du nightclubbing. Poussé par la curiosité, paré de sa beauté juvénile et de son innocence, il rencontre des travestis et s’initie avec étonnement et ravissement à de nouvelles pratiques sexuelles, alternant plaisirs hétéros et homos. Appartenir à ce monde l’obsède : pris au piège, il devient l’ami de célébrités sulfureuses. Non sans lucidité ni angoisse, il frôle l’abîme de la drogue. Mais quatre ans plus tard “la nouvelle peste” frappe au hasard… François Jonquet (Et me voici vivant, NB août-septembre 2006) imagine (?) un personnage assez inconsistant qui se raconte avec une minutie excessive. Dans une profusion d’évocations de lieux et de personnages à clé (on reconnaît Le Palace, Fabrice Emaer, Alain Pacadis, etc.) ou bien réels, et de minutieuses descriptions d’orgasmes, la peinture de ces soirées infernales est vite répétitive et lassante. Le style brillant et les références littéraires ne peuvent remplacer une intrigue. À la fin pourtant, l’écriture s’apaise et le récit devient plus authentique et tragique avec le désarroi des années sida qui sonnent brutalement la fin de la fête.
Les vrais paradis
JONQUET François