Les yeux de Pandora

CERAMI Vincenzo, MANARA Milo

&

 

Pandora est une belle jeune fille brune qui vit encore chez papa-maman, même si l’homme immobilisé dans son fauteuil roulant n’est pas vraiment son père. Rentrant d’une soirée, elle est enlevée par des éboueurs et secrètement transportée à Ankara. Les ravisseurs sont en fait des membres de la police turque qui veulent mettre fin aux activités d’un très puissant gangster, Castex, le vrai père de Pandora. Ils pensent que sa fille sera l’appât qui permettra de l’attraper.

Rien de bien original dans ce synopsis sans vrai suspens. Du fait de son statut de femme-objet, prétexte à de jolis dessins sensuels,  l’héroïne ne suscite aucune sympathie même si elle est sensée apitoyer avec son problème d’identité. Le lecteur se console grâce au dessin en noir et blanc, toujours aussi esthétique, et le trait fin et délicat du talentueux Manara, qui s’amuse à portraiturer son gangster en Hugo Pratt revisité, plus haut, moins large, toujours impressionnant.