Début 1955. « Les événements d’Algérie » deviennent une guerre qui ne dit pas son nom. A Paris, Paul et André discutent autour d’un verre, et comme tous ceux de la métropole, ne se sentent pas trop concernés par ce qui s’y déroule. Amourettes et Boris Vian les intéressent davantage. Youcef embauche Mo afin de collecter l’impôt pour le F.L.N. de gré ou de force. Loulou, lui, combat le F.L.N. dans le massif des Aurés mais les natifs connaissent mille fois mieux le terrain que l’armée française. Enrôlé par un officier des services secrets français, il est amené à pratiquer la torture. Difficiles moments. L’escalade est fatale : attentats, contre-attentats, massacre, horreur.
Dans le deuxième tome de cette saga, Richelle met en scène avec neutralité et compréhension alternativement l’Algérie des Pieds-noirs qui cultivent leurs terres et dirigent leurs salariés, l’armée française et les musulmans qui vivent simplement dans la Casbah et les autres qui voudraient retrouver « leur Algérie » avec l’indépendance et leur drapeau. Par alternance de deux trips par page, Buscaglia donne un rythme rapide, presque syncopé au récit. Il donne ainsi vivacité et violence aux combats des nombreuses parties prenantes. Son dessin réaliste et sensible s’accorde avec le sérieux de la documentation et la réalité du récit.