1908. Isaac Bell, détective privé de la célèbre agence Van Dorn, enquête sur la mort d’un scientifique de renom, Arthur Langner, ingénieur de la Naval Gun Factory, unité de recherche et de fabrication de munitions – et notamment de torpilles – destinées à la flotte militaire américaine. Celle-ci vise le contrôle de l’Océan Pacifique. De disparitions d’ingénieurs en disparitions d’experts, Bell affronte des voyous de tout poil animés par l’appât du gain, ainsi que des espions aux nationalités diverses, qui semblent s’intéresser de fort près au mystérieux projet Hull 44… Dans le cadre des rivalités et tensions entre nations avant la première guerre mondiale, Clive Cussler et Justin Scott, écrivains prolixes (Le Saboteur, NB mai 2012), entraînent une seconde fois le lecteur dans le monde sans foi ni loi de l’espionnage industriel. Ils recréent savamment l’atmosphère surannée de la Belle Époque – avec gentlemen aux manières raffinées et beautés fatales -, et celle des débuts de l’automobile et de la téléphonie. De multiples personnages sont crédibles et l’enquête est menée avec brio. Cependant d’intarissables descriptions techniques d’armes à feu, de bateaux de guerre et de chantiers navals nuisent au récit et ralentissent l’intrigue, déjà complexe.
L’espion
CUSSLER Clive, SCOTT Justin