En Afghanistan en 2001, l’Américain John Wells, alias Jalal, combat dans les rangs des talibans. Ce premier Occidental formé dans les camps d’Al-Qaïda parle l’arabe et le pachtoune et prie Allah. S’il apparaît comme un adepte inconditionnel du djihad, il est en réalité un agent infiltré de la CIA, espion clandestin depuis si longtemps que les chefs de l’Agence pensent qu’il a trahi… Sur ordre d’Al-Zawahiri, il regagne les États-Unis dans l’attente d’une mission : pressentant un attentat d’envergure, son obsession est d’éviter à son pays un nouveau 11-Septembre ! Envers et contre tout, son officier traitant Jennifer croit en sa fidélité…
Vous aurez du mal à lâcher le premier roman policier de ce journaliste du New York Times. Sur fond de terrorisme entre Afghanistan, Irak et Canada, l’intrigue aux multiples ressorts subtils, maîtrisée et documentée, est menée de bout en bout d’une main de maître. Quelques touches sentimentales donnent de la véracité au personnage et allègent ce récit linéaire tendu, dense et musclé où la vie humaine ne pèse pas lourd face aux fanatismes. Un sujet apocalyptique, toujours d’actualité.