Femke, espionne hors pair, a lancé son poignard sur Shalidar, membre de la Guilde des assassins. Bien que la jeune fille soit au service de l’Empereur, chef des armées nouvellement autoproclamé à la tête du Shandar, sa vie ne tient plus qu’à un fil. Elle est envoyée négocier un rapprochement avec l’Etat voisin du Thrandor qui a repoussé naguère les attaques de l’Empire. Son statut de diplomate est rapidement mis à mal quand le favori du roi est assassiné avec un des couteaux de Femke.
À condition de ne pas se perdre dans un démarrage confus – on a l’impression de lire un tome 2 – on découvre un roman d’aventure plus qu’une fantasy dans ce monde imaginaire. Les sorciers n’y jouent plus aucun rôle et l’alchimiste utilise plus les méthodes des Experts que celles de l’Oeuvre au noir. Pas de sauveur adolescent mais une sémillante jeune femme, experte en déguisement et en états d’âme attendris. Un traître retors, un roi éclairé, un général dévoué à l’Etat et une cour dont l’étiquette rappelle celle de l’Angleterre : le romanesque est dans la veine des feuilletons du XIXe siècle, peu soucieux de vraisemblance mais divertissant.