L’esprit des morts

Près de Londres, en 1819. Thomas Shield est orphelin, pauvre, et encore traumatisé par Waterloo. Il croise la belle Sophia dont le souvenir l’obsèdera toute sa vie, et trouve une place de répétiteur dans l’école du fils de Sophia, ami d’un certain Edgar Allan… Les personnages de ces familles l’entraînent malgré lui dans une mystérieuse machination où il manque plusieurs fois de laisser la vie. Il cherche à comprendre. Sophia a une cousine, fort séduisante elle aussi ; d’autres figures sont atroces, les catastrophes s’enchaînent, les morts s’accumulent, le mystère s’épaissit…  L’orphelin sans ressources à Londres au XIXe siècle est un classique du roman, de même que les vieillards impitoyables, voire libidineux, et les machinations, enlèvements, châteaux et banlieues fangeuses. Mais on se perd dans la multiplicité des complots et des comparses, comme pour Le diable danse à Bleeding Heart Square (NB février 2011), du même auteur. Le livre est trop long, comme embarrassé de ces machinations ténébreuses que l’ombre d’Edgar Allan Poe et des siens contribue encore à obscurcir, même si on a enfin compris que tous couraient après l’argent ! (E.B.)