L’essuie-mains des pieds

BEN AYCH Gil

1956. Simon et sa famille quittent l’AlgĂ©rie pour s’installer Ă  Paris oĂč le pĂšre a prĂ©vu d’ouvrir une Ă©picerie. DerniĂšres visites aux parents et amis, embrassades, et l’aventure commence. L’arrivĂ©e dans la capitale est mouvementĂ©e, puisque dans le dix-septiĂšme arrondissement rien n’est prĂȘt, ni appartement, ni boutique, et qu’il faut patienter chez des cousins Ă  Champigny.

Le dĂ©part pour la France est prĂ©texte Ă  Ă©voquer la chaleur des relations dans une famille de petits commerçants juifs algĂ©riens et surtout la convivialitĂ© des proches qui se manifeste par des saveurs culinaires. Avec l’arrivĂ©e Ă  Paris, c’est encore par les plaisirs de la bouche que l’enfant fait ses premiĂšres dĂ©couvertes, en particulier le fromage et la cuisine au beurre ! Si les comparaisons et images des deux civilisations sont colorĂ©es, la langue rebute par les trop nombreuses dĂ©formations d’un français mĂ©tissĂ©. Ce roman est paru en littĂ©rature gĂ©nĂ©rale et a Ă©tĂ© adaptĂ© par Pierre Ascaride au ThĂ©Ăątre de l’Est parisien en 1981. Si l’oralitĂ© peut rĂ©ussir Ă  faire vivre ces souvenirs d’enfance, l’écrit demande, lui, un vĂ©ritable effort de lecture qui Ă©teint le plaisir du rĂ©cit.