Cet été là, Margaret se noie en plongeant dans le lac, laissant sa jeune soeur Nico seule à bord de leur barque. Une mort, une famille. À chacun sa douleur et sa façon de l’apprivoiser. Par le travail pour le père, « les congés médicamenteux » pour la mère ou pour Nico par sa complicité avec le petit ami de Margaret avec lequel elle recrée, de façon dangereuse, les habitudes qu’il partageait avec sa soeur. Francine Prose n’est pas la première à écrire sur la perte d’un proche, elle le fait avec simplicité. Elle travaille moins sur le souvenir que sur l’errance et la disponibilité affective d’une fille de treize ans qui cherche à se raccrocher à quelqu’un pour surmonter ses peurs et ses angoisses d’adolescente. À l’instar de Un homme changé (NB mars 2008), une approche du chagrin d’une grande authenticité, dont le style reste léger.
L’été d’après
PROSE Francine