Antoine, fils d’artisan, et Charles, dont le père est fonctionnaire, sont amis, ils ne se quittent pas – l’école, la pension, plus tard l’université – et tous les étés ils vont à la campagne pour aider aux moissons chez les grands-parents d’Antoine. Le jour où ils rencontrent au bord de la Vézère, Séverine, c’est le début d’une amitié indéfectible à trois. Leur douce vie se poursuit jusqu’à l’été 1939 : ils s’engagent pour la guerre, puis rejoignent la résistance à Londres laissant Séverine institutrice dans leur chère province. La séparation est difficile…
Le nouveau roman de Christian Signol (Dans la paix des saisons, NB décembre 2016) a encore pour cadre la Dordogne. Il s’inspire d’une histoire racontée par son père et dont il a connu les témoins et gardé le secret. L’écriture est toujours très délicate lorsqu’il parle de la nature, mais aussi lorsqu’il évoque l’amitié-amour des trois jeunes gens. Si l’histoire sentimentale n’a rien d’original, si l’Occupation et l’organisation de réseaux de Résistance ont déjà été très souvent exposées, l’affection et la loyauté sans faille entre deux jeunes garçons, amoureux de la même jeune fille est rafraîchissante. Débordant de bons sentiments, imprégné de nostalgie, ce roman bien lisse peut se lire sans déplaisir. (C.M. et M.Bo.)